Femme du monde
Née au nord du Chili, dans un lieu où l’on peut toucher la “Voie Lactée” de ses propres mains, je suis habitée depuis l’enfance par des mélodies, des chants et des rythmes.
J’ai commencé à étudier la musique une fois installée en Suisse, suite à mon départ du Chili. Au début j’ai appris à jouer la basse électrique et j’ai collaboré avec divers groupes de musique latine, salsa et de musique brésilienne. Ensuite j’ai perfectionné mon chant et j’ai étudié le cajón à Madrid avec Guillermo Garcia Garrote.
Les instruments de musique et le chant sont pour moi une véritable passion. Au début j’ai appris à improviser sur des standards de jazz dans les ateliers de l’AMR.
Pour avancer et acquérir des connaissances et de la pratique musicale, j’ai toujours choisi avec grand soin les artistes et des pédagogues que j’appréciais pour m’entourer et continuer à me former. Je me définis comme une musicienne curieuse et autodidacte.
L’influence du jazz
A mes débuts en 1984 avec la guitariste Sylvie Canet nous avons formé le groupe Alondra, ensuite le pianiste Evariste Perez nous a rejoint et ainsi nous sommes devenus le noyau central du groupe.
Avec Alondra nous avons enregistré notre premier album HUMUS, avec les compositions de Sylvie Canet, d’Evariste Perez ainsi que les miennes. Alondra le trio est devenu sextette avec la collaboration de Bob Harrison à la basse, Yves Cerf au saxophone et Raul Esmerode à la batterie et percussions.
En 2005 est né YARAVI mon deuxième l’album, avec des compositions entièrement inspirées des textes du livre de poèmes PENUMBRAS, écrit en 1887 par Narciso Tondreau mon grand-père paternel. Pour ce projet le trio Alondra a sollicité la collaboration d’Yves Cerf à la quena et saxophones, Loïc Boujol à la basse, Sylvain Fournier aux percussions plus deux amis invités, José Luis « Sarten » Asaresi à la mandoline et Michele Millner au chant.
Voix , compo, impro
J’ai pratiqué également la musique de composition spontanée à capella avec les IMPRODISIAQUES en compagnie de Jacques Siron, Soraya Berent, Sébastien Amann et Yael Miller.
INNER WHISPERS un projet avec mes compositions personnelles. Ce travail, effectué avec Florence Melnotte au piano, Marta Dias à la percussion et le trompettiste Ludovic Lagana a été présenté pendant toute une semaine l’AMR, lors du Festival JazzContrebande et au Centre culturel Tierra Incognita.
La touche africaine
AGUA BENDITA avec Sankoum Cissokho griot sénégalais, compositeur, chanteur et joueur de kora, Rafael Gimenes de la Vega instrumentiste de musique ancienne au théorbe, luth, guitare et moi-même au chant et au cajón nous avons créé ce groupe et développé un travail de métissage entre la musique d’Afrique de l’Ouest et d’Amérique Latine.
Le jazz latin
Avec Les JAZZILEIRAS groupe de jazz latin formé en 2014 avec Florence Melnotte, Marta Dias et Ludovic Lagana, nous avons tourné jusqu’en 2017.
En 2017 j’ai rencontré le guitariste péruvien Sergio Valdeos et avec le pianiste Jean Ferrarini, nous avons créé le groupe Amo el Sur.
Cette même année nous avons enregistré l’album El Cancán de los Espíritus avec les compositions de Patricia et de Sergio. Nous avons aussi compté avec la collaboration de Ludovic Lagana à la trompette.
La percussion
J’ai participé comme percussionniste dans la Misa Afro-Brésilienne, un projet mené par la Choral des Eaux Vives.
Egalement j’accompagne en tant que percussionniste l’ensemble de musique ancienne et chorale Gioia dirigée par Samuel Moreno Martinez, dès 2019 à 2023 sur un répertoire de musique baroque latinoaméricaine, anglaise et italienne .
Projet du Virtuel au Réel
Dans cette optique d’exploration des nouvelles formes de communication musicale, depuis 3 ans je collabore avec des musiciens européens avec lesquels nous jouons à distance, en temps réel avec une application open source appellée Jamulus.
De cette expérience j’ai eu l’idée de créé le projet du Virtuel au Réel qui a déjà été présenté trois fois à Genève en 2022, 2023 et en juillet 2024. L’idée est créer un répertoire à distance, de le répéter durant plusieurs mois en ligne pour ensuite inviter les musiciens à venir donner deux concerts à Genève en présentiel. Grâce à ce réseau de musiciens, nous avons formé notre nouveau groupe et sommes allés jouer en Italie, Portugal et à Genève.
De mon point de vue de musicienne et de pédagogue cela me tient à cœur de rester dans le terrain et de continuer à partager ma musique avec le public, car c’est comme ça et dans le travail avec d’autres musiciens que j’évolue, m’enrichis et trouve mon bonheur. Ceci me permet de conserver intacte la joie de pratiquer ce métier.